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Mon métier - Professions techniques liées au bâtiment

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Font partie de cette famille des professions libérales les activités effectuées par :

  • - Les architectes,
  • - Les géomètres-experts,
  • - Les métreurs-vérificateurs,
  • - Les économistes de la construction,
  • - Les ingénieurs d’études techniques.

Certaines de ces activités sont régies en ordre comme les architectes et les géomètres-experts. Les professions ordinales sont régies par un cadre très strict d’exercice de la profession.

Le choix du mode d’exercice de la profession n’est pas neutre quant aux répercussions juridiques et notamment fiscales. Il en est de même en matière de protection sociale du professionnel.

Exercice individuel de la profession

Cet exercice peut se faire à travers une installation en tant que professionnel libéral ou en tant que salarié ou fonctionnaire.

Exercice en groupe

Les professionnels peuvent se grouper soit en vue d’exercer leur profession, soit dans le but de mettre en commun les moyens nécessaires à l’exercice de cette activité.
L’exercice en groupe peut se faire par le biais de plusieurs formes que ce soit dans le cadre des sociétés de personnes ou dans le cadre des sociétés commerciales.

Régime déclaratif

Régime des salariés

Lorsqu’ils exercent leur activité en qualité de salariés, les membres des professions techniques liées au bâtiment sont imposables dans la catégorie des traitements et salaires dès lors que le lien de subordination avec leur employeur est établi. Il en est de même lorsque l’activité est exercée en qualité de fonctionnaire.

Régime des indépendants

Dans le cadre de l’exercice de l’activité sous une forme (individuelle ou sociétale) soumise à l’impôt sur les revenus (IR), le professionnel libéral exerçant une des activités précitées est imposé dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC).

Toutefois, certaines activités peuvent être regardées, par les services fiscaux, comme relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) en cas d’importance des capitaux investis et/ou en cas d’importance du nombre d’employés, et ce pour le motif de spéculation sur travail d’autrui et la mise en œuvre du matériel.

Dans certaines configurations, l’activité exercée peut être constituée d’opérations relevant de plusieurs catégories d’imposition : BNC ou BIC notamment. Ces configurations ne sont pas sans incidence en matière fiscale et notamment en cas d’absence d’adhésion à un organisme de gestion agréé adéquat. Depuis le 1er janvier 2012, les opérations commerciales réalisées à titre accessoire par les professionnels libéraux doivent être déclarées dans la catégorie des BNC à la double condition que l’activité libérale soit prépondérante et qu’un lien étroit existe entre cette dernière et les activités accessoires. Lorsque l’activité libérale devient accessoire d’une activité commerciale, l’ensemble des revenus est imposable dans la catégorie des BIC.

Les professionnels relevant de la catégorie des BNC peuvent se placer de plein droit sous le régime déclaratif spécial (régime micro-BNC). Afin d’en bénéficier, certaines conditions doivent être remplies.
Dans les cas où le régime déclaratif spécial n’est plus (ou pas) applicable (sur option ou de plein droit), les revenus de l’activité doivent être déclarés selon le régime de la déclaration contrôlée.

Parmi les professions précitées, seules les activités relevant, en matière de retraite obligatoire, de la CIPAV ou du RSI peuvent s’exercer en tant qu’auto-entrepreneur.

Dans le cadre de l’exercice de l’activité sous une forme (individuelle ou sociétale) soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), les rémunérations perçues de ces sociétés par ces professionnels sont imposables soit dans la catégorie des traitements et salaires, soit au titre de l’article 62 du Code Général des Impôts (CGI) régissant les rémunérations allouées aux gérants et associés de certaines sociétés. Les distributions de bénéfices (dividendes notamment) qui leur sont allouées en leur qualité d’actionnaires (ou associés) sont imposables dans la catégorie des revenus des capitaux mobiliers.

Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)

Les prestations réalisées par les professionnels exerçant une activité liée aux bâtiments sont imposables à la TVA quelles que soient leur nature, modalités de leur exécution et la qualité de leurs clients. Les taux de TVA à retenir dépendent de la nature de la prestation exécutée. Il s’agit, dans la plupart des cas du taux normal et pour certaines opérations du taux réduit.

Les prestations à caractère international réalisées par les professionnels exerçant une activité liée aux bâtiments suivent des règles particulières en matière de territorialité de la TVA.

Toutes les opérations relevant de la TVA peuvent en être exonérées si les conditions du régime de la franchise en base sont réunies. Dans le cas contraire, ces professionnels libéraux sont tenus de déposer les déclarations de TVA selon le régime réel normal (mensuel ou trimestriel) ou le régime simplifié.

Contribution Economique Territoriale (CET)

La Contribution Economique Territoriale est composée de deux éléments distincts :

  • - La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) due pour les activités non salariées exercées à titre professionnel et habituel en France,
  • - La Contribution sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) due pour les mêmes activités soumises à la CFE et réalisant un niveau de chiffre d’affaires (ou recettes) supérieur à certains seuils.

Des exonérations temporaires de la CET peuvent s’appliquer notamment en cas de début d’activité ou d’exercice dans le cadre de certaines zones géographiques (Zones Franches Urbaines, ...).

Les activités liées aux bâtiments ne sont pas concernées par les exonérations permanentes de la CET.

Les professionnels libéraux soumis au régime déclaratif spécial (régime micro-BNC) sont tenus de porter le détail journalier de leurs recettes professionnelles sur un document.

Les professionnels libéraux soumis au régime de la déclaration contrôlée (par obligation ou sur option) doivent tenir :

  • - un livre-journal sur lequel sont portées, au jour le jour, leurs recettes et leurs dépenses professionnelles selon les règles de la comptabilité de trésorerie ou par dérogation selon les règles de la comptabilité d’engagement, et
  • - un registre des immobilisations et des amortissements.

Les professionnels exerçant sous forme de sociétés soumises à l’IS sont tenus de tenir une comptabilité de type commercial. Cette comptabilité est soumise à des règles de forme et de fonds bien particulières.

Lorsqu’ils exercent à titre individuel sous la forme libérale ou dans le cadre de sociétés de personnes soumises à l’impôt sur les revenus, les professionnels techniques du bâtiment sont redevables :

  • - de la cotisation personnelle d’allocations familiales des employeurs et travailleurs indépendants,
  • - de la cotisation personnelle de maladie selon le régime d’assurance maladie maternité commun à l’ensemble des non-salariés non agricoles,
  • - de la cotisation personnelle de vieillesse selon le régime de base commun à toutes les professions libérales auquel s’ajoute :
    • une cotisation de retraite complémentaire et d’assurance invalidité-décès obligatoire pour les architectes, régime propre à leur section professionnelle,
    • une cotisation de retraite complémentaire et d’assurance invalidité-décès obligatoire pour les géomètres-experts.

Un simulateur de calcul de cotisations prévisionnelles est disponible sur notre site internet.

Cette fiche n’ayant pas la prétention de traiter l’exhaustivité des aspects de ces professions, il vous est recommandé de prendre contact avec :

  • - Les instances publiques pour les interrogations relatives au mode d’exercice et ses règles spécifiques,
  • - Les caisses sociales pour les interrogations relatives à la couverture sociale,
  • - Les services des impôts des entreprises ou les associations de gestion agréées pour les interrogations relatives au régime fiscal et les règles comptables.

> Fiche technique